Rêves d’ailleurs

Caraïbes, Océan Indien, Pacifique … L’Outre-mer est parsemé de séduisantes pépites françaises incroyablement exotiques où se brassent les cultures.

En Polynésie Française, au-dessus du lagon

Comment ne pas être ébloui par les bleus, turquoise et verts du lagon de Bora-Bora? Il faudrait que l’avion se fasse planeur pour détailler les pointes et les pics de cette île de 8 kilomètres de long, suivre les voiliers sur les veines marines ou dénombrer les motu, ces ilôts de sable blanc qui ourlent le récif corallien. « Nulle part ailleurs au monde », nota, en survolant Bora Bora en 1958, l’écrivain et explorateur Paul-Émile Victor. Il s’y installa à sa retraite, en 1977.

Bora Bora est une île touristique et haut de gamme où les grappes de luxueux bungalows sur pilotis jalonnent le littoral. Préférez les pensions familiales plus écolos et plus abordables. À deux heures de bateau de sa célèbre sœur, Maupiti est l’oubliée de l’archipel de la Société. Profitez de ses plages quasi désertes avant de gagner l’authentique Tahaa, la montagneuse Moorea ou Tahiti même.

En Guadeloupe, dans la luxuriance tropicale

Née à Basse-Terre, sur le flanc est du volcan de la Soufrière, la rivière Carbet engendre trois cascades sur ses 11 kilomètres. À elles seules, elles illustrent le nom d’île aux Belles Eaux que les Amérindiens avaient donné à cette terre et que Christophe Colomb rebaptisa en accomplissement d’un vœu fait au monastère espagnol de Santa-Maria-de-Guadalupe. Seule la seconde chute, haute de 110 mètres, est aisément accessible.

Faites le tour du Grand-Étang, tout proche ; une heure d’initiation douce à la forêt dense et humide, entre fleurs, oiseaux et plantes aquatiques. La forêt tropicale recouvre aux deux tiers les vallonnements de Basse-Terre. De quoi ravir les marcheurs avant un plongeon dans la mer des Antilles.

En Nouvelle-Calédonie, éblouissante piscine naturelle

Éden océanien, l’île des Pins, au sud de Grande Terre, doit son nom au capitaine Cook. Dans la baie d’Oro, les eaux du lagon sont d’une limpidité d’aigue-marine, les plages d’une poudre immaculée, sur fond de pins colonnaires. Huit tribus mélanésiennes y coexistent avec un hôtel de grand luxe. L’île fait bande à part du quatuor des îles Loyauté qui bordent Grande Terre.

Sur le Caillou, surnom de la Nouvelle-Calédonie, partagez « en tribu » avec une famille kanake le bougna cuit sous terre à l’étouffée, ou passez la nuit dans une station d’élevage du bétail, chez les broussards caldoches. À voir , à l’est de la province Nord, sur Grande-Terre, les paysages grandioses des terres d’origine du leader kanak Jean-Marie Tjibaou, et à Noumé, l’audacieux centre culturel qui porte son nom.

À Mayotte, l’île aux sourires

Dans la seule île restée française des Comores, on ne voit que les Mahoraise, majestueuses dans leurs étoffes, arborant des masques de beauté à base de santal. Ces jeunes mariées sont parées pour le déba, danse religieuse réservée aux femmes.

Randonnez sur les 200 kilomètres de chemins balisés et faites l’ascension du mont Choungui (594 mètres). Ne loupez pas le deuxième plus grand lagon fermé au monde, sanctuaire des baleines à bosse, en plein océan Indien.

En Martinique, l’authenticité en mode caraïbe

Elle est bien pimpante l’église Saint-Henri, point de mire des photographes au bot de son ponton, et aussi des fidèles Arlésiens, qui n’ont rien de Camarguais, quand les cloches sonnent. Maintes fois détruite, elle marque le cœur des Anses d’Arlet, village aussi tranquille qu’authentique, sur une côte sud-ouest qui, des Trois-Îlets au Diamant, offre de jolies haltes.

N’hésitez pas à faire trempette dans les eaux cristal de la mer des Antilles. Un masque, un tuba, quelques brasses et vous apercevrez une faune digne d’un aquarium tropical. Au nord des Anses-d’Arlet, le hameau de Grande-Anse se prête à une agréble pause entre plage, cocotiers et cases blanches coiffées de tôles. En poussant 5 kilomètres, on atteint l’anse Dufour et l’anse Noire, deux criques jumelles oubliées des bétonneurs et prisées des pêcheurs, au sable aussi clair pour première, que sombre pour la seconde.

À l’île de la Réunion, à l’ombre des pitons

Au lever du soleil, l’enclos du piton de la Fournaise prend des teintes quasi irréelles. Entourant les cratères du célèbre volcan, ce vaste fer à cheval naturel dirige la plupart des coulées de lave vers l’océan Indien. Le volcan, dont le massif occupe 40% de l’île, entre fréquemment en éruption.

Réhabilitée, la cité du Volcan a rouvert en août dernier, à La Plaine-des-Cafres. L’occasion unique de percer les entrailles du monstre en cinéma 4D. Au centre de l’île, le piton des Neiges et ses trois cirques montagneux vous offrent une nature à grand spectacle.

En Guyane, l’esprit pionnier

Les chemins liquides sont les seuls à percer l’épaisseur de la forêt amazonienne – 96% du territoire guyannais. Le fleuve Approuague aligne des « sauts » plus ou moins périlleux…Le bossman de la pirogue veille.

Logez en forêt ou au cœur du marais dans un « carbet hamac » pour voir aras et papillons morphos, d’un bleu prodigieux, et écouter sous la moustiquaire le grand raffut nocturne. À voir aussi, le Centre spatial de Kourou… et les vestiges du bagne dans les îles du Salut et à Saint-Laurent-du-Maroni.

Articles Similaires