Les facettes des Canaries

Ces îles atlantiques vont par sept… comme tout ce qui compte ! Dans le sillage de Christophe Colomb, mettons le cap sur cet archipel espagnol au large du Maroc, où le printemps serait éternel.

Des plages fantasmagoriques

  • Celles de l’île de Fuerteventura, comme Corralejo sont certainement les plus belles de l’archipel des Canaries ; en tout cas les moins fréquentées;Mais chaque île a ses lieux de détente, tels les sables noirs oubliés du sud de la Gomera ou les piscines naturelles, au nord de La Palma.
  • Les dunes de Maspalomas sont immanquables. Situées au sud de l’île de Grande Canarie, elles descendent jusqu’à la mer. même très touristique, ce Sahara de poche reste assez vaste pour que certains s’y essaient au nudisme en toute liberté. La petite ville de Maspalomas est limitrophe de la célébrissime plage del Inglés, d’un centre spatial et d’une réserve de protection des oiseaux migrateurs.
  • El Médano est  la plus vaste plage de Tenerife. Située au sud de l’île, elle a la particularité de réunir un vaste ruban de sables de deux kilomètres, plage de la Teijita, et des criques bien plus discrètes, propices à la baignade et aussi aux très populaires sports de voile.

Une empreinte humaine originale

  • Les costumes ont été influencés par les Espagnols venus du nord ou du sud de la péninsule. Ils témoignent d’un fort apport andalou à Ténérife, quand d’autres îles trahissent une influence galicienne, que l’on retrouve dans les dialectes.
  • La musique marquée a été marquée par le flamenco, et aussi par les rythmes des tribus aborigènes et des colons de retour d’Amérique. la danse la plus fameuse est l’isa, exécutée au son d’instruments à cordes, comme le timple, lointain cousin de l’ukulélé.
  • Le carnaval de l’archipel est le plus vivace d’Espagne. il enflamme l’ensemble des piles, mais le moment unique reste la fête des Indios, sur La Plama, où chacun s’habille en blanc et se bombarde au talc, hommage à ceux qui rentraient de Cuba tout de blanc vêtus, et richissimes.
  • César Manrique (1919-1992), l’artiste écolo de l’île de Lanzarote, a mis son nez partout : sculptures, villa privée, observatoires aux vues imparables..aménageant jusqu’aux grottes et piscines naturelles..

Les prodiges du volcanisme

  • Teide ( 3 718 mètres) domine Tenerife , les Canaries et, pour tout dire, l’Espagne. la dernière colère du volcan, formé il ya un demi-million d’années, remonte à 1909 ; mais sur El Hierro, la plus petite île de l’archipel, la lave a parlé en 2012.
  • Timanfaya, sur Lanzarote est un parc chaotique et cahoteux de 51 km², percé de gouffres, couvert de terrils noirs et de rocs ocre et râpeux. On découvre cet univers désolé grâce à un circuit de 14 kilomètres en car, à conclure au restaurant d’un poulet rôti à la chaleur de la lave.
  • La caldera de Taburiente a des-a-pics vertigineux de 2000 mètres. Situé à La Palma, ce cratère en forme de fer à cheval est jalonné d’observatoires et d’antennes de télécommunication. Il est ouvert à la rando, où l’on admire tute la plaette des rouges.

La luxuriance de la flore et de la faune

  • Un quart des espèces végétales n’existe qu’ici, le climat ayant favorisé la botanique, tels le dattier ou le pin des Canaries ou les laurisylves, féeriques forêts de lauriers, intactes depuis l’ère tertiaire.
  • L’archipel a aussi sa faune endémique, les fameux canaris , bien sûr, et aussi des pinsons bleus et mousquetaires sans oublier, les oreillards, musaraignes et ces petits cochons noirs exportés par Christophe Colomb à cuba et à Saint-Domingue.

Un avant-goût d’Amérique latine

  • Les villes de La Palma sont parsemées de maisons étincelantes à fenêtres à guillotine ou à balcons en bois, couverts ou non. San Andrés, dans le nord; Lol Llanos, Santa Cruz, Tazacorte… se découvrent au gré des sentes, des arcades et des parvis. maisons peintes et palmiers ont l’avant-goût des Andes ou des Caraïbes.
  • L’architecture coloniale de Las Palmas, en Grande Canarie, est la plus ambitieuse,  avec la cathédrale et la maison de Colon . L’importance de cette ville en a fait la capitale conjointe, en alternance, tous les quatre ans, avec Santa Cruz de Tenerife.
  • San Sebastian de la Gomera a été marquée par le passage de Christophe Colomb. La ville s’enorgueillit d’un château fort et d’une cathédrale dorée au premier or du Nouveau Monde. On y visite la maison qui servit d’escale au navigateur et le puits où son équipage s’est ravitaillé pour traverser l’Atlantique, afin de ne refaire le plein qu’aux Bahamas.

Sur les traces des Guanches

  • On méconnaît ces premiers habitants de l’archipel, ils ont vaillamment résisté avant d’être colonisés et christianisés de force. Ces peuples berbères ont légué leurs sanctuaires, telles les pyramides de Güimar, à Tenerife, ou le nid d’aigle de Chipude, à Gomera.
  • Leurs momies, les xaxos, visibles à Tenerife, sont exposées au musée de la Nature et de l’Homme. Traitées avec les méthodes des premiers embaumeurs égyptiens, on les a retrouvées dans des grottes.
  • Le « silbo » de La Gomera reste d’actualité. Ce sifflement est un vrai langage qui s’entend jusqu’à 8 kilomètres, en traduisant des phrases avec 5 voyelles et 4 consonnes « sifflables ». Son enseignement est obligatoire..

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