Les attraits de la Sardaigne

Terre de lumière et d’histoire, la deuxième île de la Méditerranée incarne les noces de la mer et du maquis. Ses plages et ses cirques dissimulent un arrière-pays sauvage et bien trempé. Andiamo !

Des châteaux dans le ciel

  • La tour carrée du castello della Fava, à Posada , règne sur les plaines de la région de Nioro depuis le XIIIe siècle. Entre montagne calcaire, mer et rivière, le château veille sur un village médiéval intact. Ruelles tortueuses, arcades et escaliers de bois mènent au sommet de la forteresse pour jouir d’un panorama grandiose à 360 degrés.
  • Le village de Castelsardo, sur la côte nord-ouest sur la côte nord-ouest,présente son plus beau profil côté plage. « La perle du Nord » se coiffe d’un imposant château génois. les ruelles piétonnes du quartier fortifié alignent bâtisses Renaissance ou baroque. tout comme le musée du château, elles célèbrent la spécialité locale: la vannerie.
  • Les ruines du château de Burgos, édifié sur le roc, dans la rugueuse province centrale de Sassari, se dressent à l’extrémité d’une courbe aux allures de piste d’envol. Témoin de nombreuses batailles entre Sardes et colons, le château construit au XIIe siècle surplombe une forêt de cèdres et de chênes verts. Dans le village, un musée propose expositions et photographies autour des « 100 châteaux sardes ».

L’exubérance du littoral

  • À Stintino, sur la côte nord-ouest, la Pelosa prétend au titre de plus belle plage de Sardaigne. Elle doit son succès au contraste entre sable blanc et eaux turquoise. Bordée par des langues de terre, elle fait face à un ilôt gardé par une tour de guet. Pour une autre baignade de choix, partez en quête de la crique idéale à travers les eaux cristallines et les rochers érodés de Porto Grigolu, proche d’Olbia.
  • Porto Cervo, dans la région d’Olbia, fait figure de Saint-Trop’ sarde. Rutilant et vaguement prétentieux, le village dispose ses showrooms jusque dans sa promenade. Les voitures de luxe  trônent au bord de l’eau face aux yachts. Résolument « dans le vent », la jet-setteuse accueille de nombreuses régates.
  • Les vestiges du port de Tharros, sur la côte ouest, se dressent sur une fine bande de terre dominée par une tour du XVe siècle. Sur cet ancien site de l’âge du bronze, investi par les Phéniciens, les Carthaginois, puis les Romains, la via romana déroule colonnes corinthiennes, tombes antiques et amphithéâtre.

Des villes hautes en couleur

  • À Cagliari, la capitale de l’île,  les ruelles du bouillonnant quartier de la Marina mènent vers le quartier fortifié du Castello. Cerné de murailles et de tours, il offre une vue panoramique depuis le bastion San Remy. en son sein, la cathédrale Santa Maria dissimule un bel intérieur baroque en marbre polychrome derrière sa façade romano-pisane.
  • Alghero sur la côte nord-occidentale est la plus catalane des villes sardes. Entourée par des remparts propices à la balade, la « pupille d’Aragon » témoigne de l’occupation catalo-aragonaise au XIVe siècle à coups de toits de tuiles multicolores, d’édifices gothiques et de plaques de rues en catalan.
  • La charmante cité de Bosa, à 50 kilomètres d’Alghero, semble seule au monde. Les couleurs pastel de ses demeures aristocratiques alignées sur une rive plantée de palmiers se reflètent dans un fleuve qu’il suffit d’enjamber pour pénétrer dans une vieille ville authentique.

Des murs qui parlent 

  • Le village de San Sperate, près de Cagliari a initié la tradition de peinture murale dès les années 1950. On en compte des milliers dans l’île, chaque bourg s’appropriant cette forme d’expressions. San Sperate expose ainsi trompe-l’œil et scènes rurales, tout comme Tinnura, côté ouest.
  • À Orgòsolo, près de Nuoro, les murs n’ont pas non plus que des oreilles.Dans le courant politique des années 1960, le village s’est emparé des murales pour en faire un mouvement militant. Au hasard des ruelles, on se trouve nez à nez avec Lenine, Che Guevara ou encore…Obama.

Un grand cœur…de pierre

  • Le cap de l’Ours se dessine, à la pointe nord, tel un hologramme aux yeux des navigateurs arpentant la baie de Palau. La première référence à ce plantigrade de granit sculpté par le vent, apparaît dans l’Odyssée d’Homère. Depuis la gueule de l’Ours, la vue porte sur les îles de la Madeleine.
  • Le complexe magique de Su Nuraxi à Baumini, dans le sud-ouest conte une vieille histoire de 3500 ans. Le nuraghe qui domine le village est le plus réputé des 7000 empilements pierreux en forme de cône tronqué qui émaillent l’île. La plupart seraient des édifices défensifs.
  • Les rochers rouges de porphyre de la plage d’Arbatax, sur la côte sud-est, ne dépareilleraient pas dans une production de Sergio Leone, par leur verticalité et leurs contours lunaires. Prolongez le « western spaghetti » à bord du Trenino Verde, le pittoresque petit train vert à vapeur qui relie Arbatax à la région de Cagliari.

Un pays fervent

  • L’église Stella Maris domine le port de Porto Cervo, sur la côte d’Emeraude, depuis la fin des années 1960. Son style néo-méditerranéen futuriste, tout en courbes et élégance, dénote dans le paysage sarde. À l’intérieur de l’église à trois nefs trône une madone attribuée au Greco.
  • La basilique de la Très-Sainte-Trinité de Saccargia, près de Sassari est une bijou d’architecture romano-pisane? Son clocher roman, soutenu par des colonnes aux motifs zoomorphes, perce le ciel de ses 40 mètres de hauteur. L’abside centrale est ornée d’une fresque romane du XIIIe siècle.
  • La fête du Rédempteur à Nuoro marie foi et folklore. Fin août, la parade costumée voit défiler les Mamuthones et leurs célèbres masques sombres et tragiques. Une messe clôt la procession sur le mont Ortobene.

Buon appatito !

  • Il existe autant de types de dolcetti, ces gâteaux traditionnels, que de régions sardes. encore confectionnés à la maison, à base de sucre, de miel et d’amandes, ils s’accompagnent d’un alcool de myrte en fin de repas.
  • La bottarga se débusque à Oristano dans quelques bonnes pescherie. Cette poche d’œufs de poissons salés, qu’on surnomme « caviar sarde », se déguste en tranches, avec du céleri. Son goût est parfumé, fin et salé…tout comme l’addition.

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